Chapitre 1 : Qval le marteleur
- Allons, dépêche toi fiston, tu vas me faire mettre en retard ! Et pour un discipline de xelor, horloger de surcroit, c'est vraiment intolérable ! Allez, amène toi avant que je ne te botte le cul !
- Mais Papa, je me suis encore emméler dans mes bandelettes !
- Pas tous les dieux, mon fils est vraiment un incapable. Je te laisse 30 secondes pour arriver, et n'essaie pas de me lancer un sort de ralentissement en douce, tu sais très bien que si je m'en aperçois, tu vas passer un mauvais quart d'heure !!
- J'arrive, j'arrive... dit le jeune garçon en sortant de sa chambre à moitié défroqué.
Encore une journée qui commençait mal. Deux semaines déjà que sa mère avait disparue sans laisser de trace, et son père était devenu d'une humeur exécrable. Il était en souci pour sa femme bien sûr, mais celle-ci se livrait souvent à de dangereuses expériences temporelles qui sans doute tournerait mal un jour. Mais qu'y pouvait-il ? Lui n'était qu'un petit horloger sans grande prétention alors qu'elle, portait le titre, d'archiprétresse du culte xelorien.
Mais en attendant qu'elle daigne réapparaître, il fallait bien s'occuper des choses plus terre à terre, comme la rentrée de Kamas dans le coffre familial et l'éducation des enfants. Surtout que leur petit dernier, "Qval", n'était pas un gosse facile. Pas tant qu'il soit turbulant. Pas plus que les autres enfants de son age en fait, mais c'était un vrai bras cassé, incapable d'être à l'heure, ni même de s'habiller correctement. Combien de fois, s'était-il battu avec les enfants du quartier parce que ceux-ci s'était moqué de lui. Il avait également une obsession inconsidéré pour les marteaux. Il les collectionnait. Il les astiquait. IL les adorait et adorait surtout taper tout et n'importe quoi avec. Combien de pioux et de tofus son Père avait-il du rembourser à leurs propriétaires... Un jour il avait essayé d'assomer un boufton, pensant que sa maîtrise de l'outil lui permettait déjà une telle prouesse. En fait, le boufton eut bien son compte et il eut encore le temps de pousser un cri d'horreur pendant son agonie ce qui provoqua aussitôt une crise de panique dans le troupeau. Le pauvre Qval eut beau prendre ses petites jambes à son cou, il fut roué et piétinné sauvagement par la horde en furie.
Mais il survécut. Et oublia bien vite cette mésaventure qui faillit lui coûter la vie car il recommenca à taper, à écraser, à assommer, araknes, familiers, voisins, camarades de classes si bien que beaucoup de gens le crûrent fou.
Sa mère eut alors l'idée de le former à la forge de marteaux. Quel bonheur ! Taper avec un marteau sur un autre marteau ! Et c'est ainsi qu'il apprit très jeune ce dur métier. Sauf que... depuis que sa mère avait disparue, il avait du se reconvertir en "assistant horloger". Et cela ne lui plaisait pas, mais alors PAS DU TOUT ! Il avait le vertige et aujourd'hui, la pire épreuve de sa courte vie l'attendait ! Régler la grand horloge de BONTA ! 120 mètres de haut, un escalier en colimaçon minuscule et au bout. Le vide ! Pas étonnant qu'il traîna les pieds pour rejoindre son père.